La traduction de documents, c’est comme la cuisine, ça s’anticipe.
(Est-ce je suis aussi passionnée de cuisine que de traduction ? Peut-être.)
Quand on prévoit de faire un gâteau au chocolat, on ne prévoit pas juste le temps de cuisson. On se demande si on a le bon moule et les ingrédients nécessaires. Pour combien de personnes on prépare le gâteau. Et on choisit soigneusement sa recette pour que tout le monde se régale.
La traduction, c’est pareil.
Avant de lancer son projet de traduction, vous devez :
- connaître votre cible : qui est amené à lire la traduction ?
- opter pour le bon format : est-ce qu’il y aura suffisamment d’espace pour la traduction ? Est-ce qu’il y aura un travail de mise en page post-traduction ?
- finaliser votre document
Ça peut paraître chronophage, mais faire ce travail en amont vous fera gagner du temps.
Croyez-en mon expérience. Plus votre traducteur ou traductrice a d’informations, plus le projet sera fluide (et rapide 😉).
Alors voici 5 conseils pratiques pour optimiser le processus de traduction de documents et obtenir plus rapidement des traductions de qualité.
Connaissez votre cible mieux que votre poche
Parce que je ne sais pas vous, mais moi, je ne sais jamais ce qu’il y a dans mes poches 🙄
Si c’est vous qui avez rédigé le contenu que vous voulez faire traduire, vous connaissez sûrement déjà la cible.
Autrement, demandez-vous :
- Qui va lire la traduction ?
- Quel est son niveau de connaissances sur le sujet ?
- Quelles actions attendez-vous de sa part ?
- Quel ton a-t-elle l’habitude d’adopter ? Plutôt formel ? Plutôt imagé ? Plutôt humoristique ?
Et surtout, surtout : communiquez ces informations à la personne chargée de la traduction de vos documents.
Vos contenus seront ainsi traduits dans un style qui parle à votre cible. L’objectif : faire en sorte que votre lectorat lise la traduction jusqu’au bout, sans décrocher dès le premier paragraphe.
Prévoyez suffisamment d’espace pour votre traduction de document
Le français est 20 % plus long que l’anglais. Par conséquent, votre traduction française aura besoin de plus d’espace que l’original.
C’est particulièrement important pour les brochures, les plaquettes et les sites Internet… Et les formulaires qui ont un nombre limité de caractères !
La traduction devient alors un critère d’accessibilité de votre site web.
Si vous ne le planifiez pas à l’avance, vous pourrez être contraint·e de repenser toute votre mise en page ultérieurement – un processus chronophage pour vous et votre graphiste.
Finalisez votre document avant sa traduction
Un document finalisé, qu’est-ce que c’est ? C’est un document complet, clair et sans erreur. Le trio gagnant :
- Dans la mesure du possible, attendez que vos documents soient complets avant de les faire traduire. Répondez aux questions en suspens et supprimez tout suivi des modifications.
- Relisez votre document avant de l’envoyer à votre prestataire. Vérifiez que votre message est parfaitement clair, y compris pour quelqu’un qui ne travaille pas dans votre structure.
- Vérifiez que les noms propres, les nombres et les URL sont corrects.
Autrement, votre traducteur ou traductrice risquera d’avoir un certain nombre de questions – des échanges qui retarderont votre projet de traduction.
Pour l’anecdote, il m’est déjà arrivé de poser une quarantaine de questions à une cliente, pour un seul et même projet. Pourquoi ? Parce qu’il y avait BEAUCOUP d’acronymes propres à son entreprise, des phrases à rallonge peu claires et des phrases dans lesquelles il manquait des mots. Et croyez-moi, c’était agréable ni pour moi, ni pour ma cliente.
Facilitez-vous (et facilitez-nous) la tâche : finalisez vos documents avant de nous les envoyer. 🙏
Vérifiez que votre texte est clair
Spoiler : on n’est pas dans votre tête.
Votre traducteur ou traductrice ne connaît pas votre jargon, et votre public cible non plus. Il est donc important que votre document soit clair.
Par exemple, si vous utilisez des acronymes et des titres spécifiques, pensez à les expliciter (ou attendez-vous à recevoir un MAX de questions 😬) et précisez si vous souhaitez les traduire ou non. La traduction des acronymes est souvent un casse-tête, car chaque entreprise a ses propres règles. Pour éviter les échanges d’e-mails inutiles, je vous conseille de préciser au préalable comment traduire vos acronymes et titres.
L’idéal est de fournir un glossaire bilingue des termes spécifiques à votre entreprise ainsi qu’un guide de style (ou guide rédactionnel) qui permet à votre partenaire de traduire avec vos mots et de respecter votre style de communication.
Si vous n’avez ni glossaire, ni guide de style, c’est normal (qui a envie de passer du temps à les créer ? Pas grand monde). La solution : donnez un maximum d’informations sur votre public cible, pour que l’on puisse traduire en conséquence : niveau de connaissances sur le sujet, ton habituel, etc.
Optez pour un document modifiable
Est-ce qu’on peut traduire un document scanné ?
Oui, mais cela prend plus de temps, en particulier lorsque le document comprend des mentions manuscrites difficiles à lire (RIP mes yeux).
L’idéal est de fournir un document modifiable. Il sera plus facile (et moins cher 😉) de traduire un document Word qu’un PDF. Et cela permettra également à votre traducteur ou traductrice de travailler sur votre contenu sans toucher à votre mise en page.
Cette recommandation s’applique également aux images et aux tableaux. Si vous voulez que l’on traduise le contenu de vos visuels et de vos tableaux, proposez-en une version éditable. Ou préciser comment, sous quelle forme et à quel endroit insérer la traduction.
Suivre ces étapes vous permettra d’éviter de multiples échanges d’e-mails avec votre traducteur ou traductrice, de gagner du temps et d’obtenir une traduction de qualité.
Une préparation efficace = 3 bénéfices. Qui dit mieux ? 🔎
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